Depuis la détection du premier cas de maladie liée à la COVID-19 le 09 mars 2020 à Ouagadougou, le Gouvernement du Burkina Faso s’est résolument engagé à faire face à la pandémie en adoptant un plan national de riposte assorties de mesures drastiques de protection visant à rompre la chaîne de transmission, au rang desquelles, on notait la fermeture des marchés et yaars, des restaurants, des écoles, universités, etc.
Ces mesures, bien que salutaires en soi, ont eu pour conséquence le ralentissement voire l’arrêt des activités économiques dans certains secteurs affectant considérablement l’accès des populations aux moyens d’existence. Les autorités et certains organismes de recherche ont prédit un impact négatif de la pandémie sur l’économie d’une manière générale avec une baisse substantielle de la croissance économique. Ces conséquences interpellent tous les acteurs sur la nécessité d’assurer la continuité des activités tout en veillant au respect et à l’observation des mesures de protection édictées par les autoritaires sanitaires.
Face aux conséquences de cette crise multisectorielle sans précédent et prenant la pleine mesure de l’intérêt de collaborer avec d’autres acteurs, le Chef de l’Etat a lancé un appel à toute la nation et aux partenaires techniques et financiers du pays à soutenir le Gouvernement pour l’opérationnalisation de son plan de réponse contre la pandémie.
Cet appel du Président du Faso a fait écho et suscité l’intérêt des partenaires de l’Etat dont le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui a reçu plusieurs demandes de soutien d’institutions nationales et locales. Pour apporter son soutien au peuple du Burkina Faso dans la lutte contre la COVID-19, le PNUD a initié un plan de réponse intégré multi-acteurs assorti de cinq produits dont le produit 2 est libellé ainsi :« Les autorités et institutions locales ayant des capacités de réponse COVID -19, notamment pour assurer la continuité des activités et pour faciliter l’accès des communautés vulnérables à l’approvisionnement de la chaîne de marché pour les aliments de base dans un environnement sûr ».
La réalisation de ce résultat permet de soutenir les communes à apporter des réponses adéquates aux préoccupations vécues par les acteurs économiques dont les commerçants et les ménages suite à la fermeture des marchés. Il permet ainsi au PNUD de répondre favorablement aux requêtes soumises par la Mairie de Ouagadougou parmi lesquelles la conception d’une plateforme 2.0 destinée à la promotion des initiatives locales, tout en réduisant les contacts physiques au sein des marchés. Cette plateforme se veut une vitrine de l’économie locale, sociale et solidaire.
L’écosystème digital regorge de diverses plateformes dont celles consacrées au e-commerce. Le marché connaît un foisonnement de sites web à vocation de promotion de produits locaux. Cependant, les plateformes e-commerce ou électroniques fédératrices fonctionnant comme des marchés ouverts sont presque inexistantes actuellement au Burkina Faso. Quelques tentatives de réalisation sont en cours mais demeurent limitées dans leurs tailles, ambitions, approches et leur capacité à fournir des informations statistiques sur les acteurs économiques ; de même qu’elles restent toutes des initiatives individuelles ou focalisées sur les produits et services d’une entreprise. D’où l’intérêt d’avoir une plateforme fonctionnant comme une vitrine et favorisant l’interconnexion entre les acteurs économiques de la ville.
A travers la plateforme vitrine d’économie locale sociale et solidaire, la Mairie de la Commune de Ouagadougou souhaite :
- accroître le dynamisme économique et augmenter la visibilité des entreprises sociales et solidaires
- encourager la formalisation des entreprises et le développement de l’esprit d’innovation et de créativité des acteurs économiques locaux